Nadia Vadori-Gauthier
Danser à partir du mouvement authentique
390 €
Le stage est complet
PRESENTATION DE L’INTERVENANT
Chorégraphe Docteure en esthétique, sciences et technologies des arts Praticienne somatique en Body-Mind Centering® Artiste associée au laboratoires Scènes du monde, Université Paris 8 Formée initialement à la danse classique, puis aux arts du mouvement et de l’image, Nadia Vadori-Gauthier active, par la danse, des liens à notre époque et à la Terre.
Docteure en art, ses propositions de recherche-création questionnent les frontières entre l’art et la vie, le visible et l’invisible, le mouvant et la forme, afin de produire un art qui permette de tisser de nouveaux agencements collectifs interconnectant humain et non-humain. Après sa première Cie. Les souliers rouges, au sein de laquelle elle crée « Motion & Motion » (Prix nouveau talent chorégraphique SCAD 2003), « La Femme squelette », « Nocturne » et « Evening Flowers » .elle crée la cie Le Prix de l’essence en 2010.
Elle développe des alternatives transdisciplinaires à la représentation et aux modes dominants de visibilité/corporéité, envisageant les images et les formes non pas comme destinations artistiques mais comme vecteurs de connexion au vivant. Son travail investit une perspective éthique qui place la relation et la résonance à la source des processus. Auteure de huit pièces, elle compose avec la sensation, l’émotion, l’imaginaire, et l’inconscient, ainsi qu’avec une dimension vibratoire-énergétique qui l’engage à investir des états de perception modifiés.
Au fil du temps, elle a créé une technique de danse Corps sismographe, qui interconnecte des dimensions d’intériorité et d’extériorité, de sensation, d’inconscient, de mémoire et d’imaginaire en relation aux environnements. Elle a élaboré un jeu de cartes à Danser Réel Machine, dédié aux danseurs.euses de la formation professionnelle Corps sismographe®, dont la première édition a commencé en octobre 2022 à micadanses avec 31 participants. Artiste associée au laboratoire « Scènes du monde » de l’Université Paris-8, elle développe des propositions en lien aux oeuvres muséales et aux arbres, et participant à des publications dans des revues de recherche et ouvrages collectifs.
Elle est, par ailleurs chorégraphe pour Le Corps collectif, avec lequel elle a élaboré une pièce « Réel Ma
chine », ainsi que de nombreuses performances impliquant une dimension collective élargie, dont « La Meute », « Partitions Ouvertes », « tenue animale exigée », ainsi que « That’s All Right With Mama », rituels chorégraphiques pour la Terre, aux solstices et aux équinoxes.
Depuis 2015, elle mène un acte chorégraphique quotidien de résistance poétique : Une minute de danse par jour, qui compose une oeuvre au long cours, se tissant à la fois d’éléments d’éléments personnels et collectifs, de quotidien et d’évènements de l’actualité.
En 2017, artiste en résidence au sein de Paris Réseau Danse, elle organise un festival de Micro-performances pour le festival Faits d’Hiver En 2018, une série de 3 performances live avec des musiciens pour le festival Jet Lag, et un solo « Mille et un jours ». Elle dirige la publication de l’ouvrage collectif Danser Résister (Éditions Textuel). Un documentaire a été réalisé sur Une minute de danse par jour: Une joie secrète de Jérôme Cassou (sortie en salles en septembre 2019).
Lors des confinements, Nadia ouvre son protocole chorégraphique en lançant un appel public aux minutes de danse, qui constituent une archive historique de 5000 vidéos de cette période, vue aux travers des danses des gens dans les maisons, jardinets, appartements privés

Lors du second confinement, elle danse dans les lieux de l’art et de la culture fermés au public pour défendre leur caractère essentiel.
Aujourd’hui, elle se consacre à « Il nous faudra beaucoup d’amour » pièce de danse au musée, et à la constitution d’un carnet de bal, invitant des chorégraphes à prendre le relais de la minute de danse entre avril 2023, date de la danse 3000 et janvier 2025 au terme de 10 années de danses.
Elle sera sur la scène de Chaillot le 25 avril 2023 pour l’occasion avec « Mémoires dansées des 3000 derniers jours », solo interactif à partir de. Dates données par le public.. Nadia a par ailleurs une pratique de poésie sonore depuis dix ans et a donné une première performance publique en 2021 : « j’allume ma peau la nuit ».
CONTENU DE LA FORMATION
Objectifs pédagogiques
Improviser à partir de ce qui s’exprime par le Mouvement authentique et composer la danse en résonance avec les autres et l’environnement.
Déroulé de la formation
Lors de ces dernières années, Nadia Vadori-Gauthier a développé autour du projet Une minute de danse par jour, une façon de danser en relation à l’environnement qu’elle a nommé Corps sismographe®.
Par la danse, elle entre en résonance avec différents lieux, leurs empreintes temporelles, énergétiques ou émotionnelles. Elle s’agence aux espaces, un dialogue s’instaure. Le corps dansant se fait le révélateur de l’endroit où il se trouve, comme un sismographe qui tracerait en temps réel les informations qu’il reçoit (images, impressions, sensations...).
Ainsi, plutôt que de danser, il s’agit d’être dansé par les lieux et les circonstances. La danse devient la manifestation du lien entre le corps et son environnement. Cette danse d’interconnexions, implique des dimensions humaines et non-humaines (animales-végétales, minérales, moléculaires...) des connexions profondes à la nature, à la Terre et à la matière (animée ou inanimée). La danse se compose également à partir de sources internes, sensibles, imaginaires et inconscientes.
Une des pratiques qui nourrissent ce processus de création est le Mouvement authentique, pratique ressource et méditative en danse crée par Mary Starks Whitehouse, dans les années 50, aux États-Unis. Cette pratique, qui s’effectue sans musique et les yeux fermés en présence de témoins, n’est pas destinée à la scène ou à la performance publique.
Toutefois, depuis dix ans, Nadia Vadori-Gauthier s’intéresse à la façon dont elle nourrit les processus d’expression et de création. Elle a élaboré au fil du temps différents protocoles à des fins de danse et de performances publiques. L’enjeu est de pouvoir rester connecté à des strates d’inconscient et d’imaginaire, tout en investissant des processus de partage de l’émotion et de la sensation, par la danse, dans l’improvisation ou la composition instantanées.
Ce stage n’est pas un stage de Mouvement authentique. Il propose des chemins de création et d’expression à partir de cette pratique. Nadia Vadori-Gauthier utilise des techniques spécifiques, issues d’une danse libre afin d’investir des états de corps et de composer avec la sensation et la vibration. Ainsi s’élabore un mode de composition instantanée qu’elle nomme : « composition sismographique ». La danse s’écrit à partir d’une source interne de sensation en se composant aux éléments externes (partenaires et environnements).
PUBLIC CONCERNE ET PRE-REQUIS
Ce stage concerne plus spécifiquement les danseurs, acteurs, musiciens, plasticiens, ou toute personne souhaitant développer un processus de création à travers l'expérience de la danse. Une expérience préalable du mouvement est requise.
EFFECTIF MAXIMUM: 28 personnes
MODALITES DE DEROULEMENT
Rythme et modalité : en continu et en présentiel
Le stage aura lieu en studio et en extérieur, dans la nature.
Durée : 30 heures
Fin de stage : samedi 12H
Site internet intervenant : www.uneminutededanseparjour.com